En France, le déconfinement lève peu à peu les restrictions auxquelles la population a dû se soumettre au cours des derniers mois et la vie reprend son cours presque normal… C’est au tour des entreprises de mettre en place les dispositions nécessaires à cette nouvelle donne. Des modèles de travail proposés au matériel sur place en passant par les mesures d’hygiène dans les open spaces, rien ne doit être laissé au hasard pour optimiser l’expérience des collaborateurs et stimuler leur confiance et leur engagement.

Après avoir interrogé les DSI au sujet de la mise en place du télétravail, nous sommes allés à la rencontre des employés afin de savoir comment ils envisagent leur retour au bureau physique. Ainsi notre dernière étude révèle que 45% des employés de bureau interrogés souhaitent travailler plus souvent à domicile. De même, plus de quatre employés sur dix (43%) réclament davantage de flexibilité afin de pouvoir passer facilement du bureau au télétravail, et vice versa.

Travail flexible : du confortable à l’indispensable

Avant la crise du coronavirus, les employés de bureau français interrogés travaillaient de chez eux environ trois jours par mois. Aujourd’hui, 56% considèrent qu’à l’avenir, les bureaux serviront principalement de lieu de réunion et de garant du lien social. Un tiers (33%) d’entre eux pensent que les modèles de travail flexibles et le travail à distance se traduiront par une digitalisation de la culture d’entreprise. Enfin, 63% estiment que les avantages environnementaux du télétravail en feront un standard des modèles de travail dans le futur.

Nouvelle culture VS nouveaux besoins IT

Avant de permettre au collaborateurs de retourner au bureau, les employeurs doivent agir et surtout anticiper ! À la lumière de la situation actuelle, 68% des répondants émettent des réserves quant aux concepts de coworking et de bureaux volants. Sept employés sur dix estiment qu’avec les bons équipements, télétravailler s’avère aussi productif que de travailler au bureau. Pourtant plus d’un tiers (34%) utilisent sur leurs ordinateurs professionnels des logiciels et outils non approuvés — voire même explicitement interdits — par leur service IT. Parmi les outils les plus souvent cités, on retrouve les messageries instantanées (43%) et les logiciels de vidéoconférence (42%).

Pour qu’une culture plus digitalisée se mette en place, les équipes IT doivent être flexibles, anticiper les besoins technologiques des collaborateurs et s’adapter afin d’éviter les casse-tête informatiques. Au-delà des technologies elles-mêmes, ne négligeons pas les effets de la crise sur la culture d’entreprise : six employés de bureau sur dix pensent que la fonction principale du bureau physique sera d’entretenir le lien social et les échanges en face-à-face.

Le passage brutal au télétravail provoqué par la pandémie a d’ailleurs incité à une confiance mutuelle entre employeurs et employés. Près d’un quart des personnes interrogées (23%) espère que cette confiance renforcée et ce gain d’autonomie perdureront même après la crise. De plus, 38% des sondés espère que le bien-être des employés continuera de faire partie des priorités de leur entreprise. Et la moitié pense qu’il y aura une meilleure compréhension du facteur humain sur le lieu de travail, et plus d’un tiers (34%) est d’accord pour dire que la crise sanitaire contribuera à assouplir la notion de hiérarchie établie dans le monde du travail.

Pour éviter les écueils et franchir ce nouveau cap, les entreprises doivent équiper leurs employés des technologies nécessaires pour travailler partout de manière sécurisée tout en restant performants. Les employeurs doivent également veiller au bien-être de leurs collaborateurs s’ils veulent stimuler leur engagement. Il peut être difficile de séparer vie professionnelle et vie privée, surtout lorsque les deux mondes cohabitent dans une seule pièce, et parfois même à la même table. La relation entre les uns et les autres doit se bâtir dans la confiance afin de consolider efficacement la nouvelle normalité.