Le gouvernement chinois a utilisé Twitter et Facebook pour discréditer les manifestations à Hong Kong

Hong Kong vit depuis plusieurs semaines une crise majeure opposant des manifestants pro-démocratie au pouvoir en place. Dans sa lutte contre les manifestations, le pouvoir chinois a mis en place des campagnes de désinformation à l’aide de Twitter et Facebook.

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La bataille de Twitter

WeChat est le réseau social de toutes les discussions en Chine, mais ce dernier étant totalement censuré par le pouvoir en place, il est impossible d’y émettre la moindre critique. Les critiques sont en revanche légion sur Twitter qui est très utilisé par les 2 camps. Entre le 12 et le 19 août, il y aurait eu des publicités mises en place directement ou indirectement par le gouvernement chinois sur 49 tweets.

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Les tweets sponsorisés sont tous du même acabit : défense de la Chine, témoignages d’opposants aux manifestations, insultes contre les manifestants… Twitter a volontairement diffusé ces publicités avant que tout cela ne soit rendu public, notamment grâce à Buzzfeed. Toutes les publicités étaient le fait de médias d’État.

Gizmodo a de son côté révélé des publicités du gouvernement, via des organes de presse, sur Facebook. Ces publicités sont diffusées aux USA, en Indonésie, en Australie, au Royaume-Uni…

Là encore, il est plutôt paradoxal de voir que le gouvernement chinois utilise des plateformes censurées sur son propre territoire pour sa communication de crise, et sa propagande politique.

Des milliers de comptes suspendus par Facebook et Twitter

Suite à ces révélation, Facebook et Twitter ont annoncé hier avoir suspendu des comptes chinois en raison de leur activité suspecte. Twitter aurait ainsi suspendu 200 000 comptes spamiques utilisés pour relayer les informations, et les fake news du gouvernement chinois. Notons que Twitter précise que la plupart des comptes ont pu être supprimés avant qu’ils ne commencent à être actifs. Facebook a de son côté suspendu 5 comptes, quelques groupes, et quelques profils, notamment grâce à des informations partagées par Twitter. Près de 15 000 faux comptes auraient aussi été utilisés.

Côté publicité, Twitter a annoncé mettre fin aux publicités diffusées par les médias d’État. Ces dernières ne pouvant pas être diffusées en Chine (où Twitter est interdit), elles visaient spécifiquement à manipuler l’opinion publique internationale. Twitter explique la décision plus en détail dans un post de blog dédié.

Côté Facebook en revanche, pas de bannissement total des publicités sur le réseau, la pratique est toujours autorisée, si elle respecte les conditions d’utilisation.

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