Etude : les sites de fake news génèrent plus de 235 millions de dollars en publicité chaque année

Si le phénomène des fake news est sur le devant de la scène ces dernières années, leur prolifération vient également de la capacité des sites qui les relaient à gagner de l’argent, comme le montre cette étude.

Fake news
Crédit photo : Getty / Wachiraphorn

On savait que le business des sites de désinformation était juteux. Une étude de l’ONG Global Disinformation Index permet de mettre des données plus concrètes sur ce problème sociétal. Livrée en exclusivité à CNN, elle avance le chiffre de 235 millions de dollars de revenus générés par la publicité sur les sites extrémistes et de fake news. GDI travaille de manière continue à l’élaboration d’un système de notation qui permet d’évaluer la crédibilité des médias et la probabilité qu’ils diffusent de fausses informations. L’organisation s’est servie de ces informations pour examiner le trafic, l’audience et le type de publicités diffusées sur 20 000 sites et en déduire leur chiffre d’affaires publicitaire. Et selon Danny Rogers, CTO de Global Disinformation Index, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.

Le problème sous-jacent à cette étude est l’incapacité des marques à choisir de manière délibérée et simple les sites qui bénéficieront de leur budget publicitaire quand elles passent par des plateformes tierces. La politique de diffusion de ces plateformes est souvent trop opaque selon Danny Rogers, qui déclare à CNN que « s’ils avaient le choix, ils choisiraient activement de ne pas subventionner ce type de contenu, mais pour le moment ils n’ont pas cette possibilité. » Les entreprises elles-mêmes doivent donc monitorer sur quels sites s’affichent leurs publicités et blacklister les sites avec lesquelles elles ne souhaitent pas travailler.

Si Facebook et Twitter déclarent régulièrement travailler activement sur ce problème des fake news, il leur reste beaucoup de chemin à parcourir pour régler ce type de problèmes… Qui restent principalement adressés par des organisations et groupes à but non lucratif comme GDI ou Sleeping Giants, qui alerte les marques quand leurs publicités sont diffusées sur des sites considérés comme problématiques.

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