Twitter a publié aujourd’hui ses résultats financiers pour le premier trimestre 2018. Dépassant les prévisions des analystes, les chiffres de la société dénotent une sortie de crise et montrent un retour à la profitabilité.
Ainsi, Twitter affiche un revenu sur le premier trimestre s’élevant à 655 millions de dollars. Les prévisions des analystes, Thomson Reuters I/B/E/S en tête, tablaient sur un revenu trimestriel de 608 millions de dollars.Ce premier trimestre 2018 marque la première fois où Twitter est profitable deux trimestres de suite.
« Le sentiment [des annonceurs] est bien meilleur, le ROI obtenu de leurs campagnes est meilleur, basé un coût par engagement moindre et un engagement accru sur les publications. Cela les incite à investir davantage sur la plateforme qu’auparavant » a ainsi déclaré Ned Segal, CFO de l’entreprise sur l’antenne de la chaine de TV américaine CNBC.
Si les Etats-Unis restent le marché principal du réseau social, les résultats montrent une forte croissance des revenus en Asie, en particulier au Japon et surtout en Chine, un marché difficile à conquérir à cause de la domination de WeChat.
En terme d’usage, Twitter affiche une croissance de 6% de ses utilisateurs actifs mensuels par rapport à l’an dernier à la même période.
#NowHiring
Sur le front de l’emploi, après des années de vache maigre et quelques vagues de licenciements, l’entreprise a annoncé un plan d’embauche durant l’année 2018 d’environ 10 à 15% de sa masse salariale. Selon Statista, Twitter comptait environ 3350 employés fin 2017, après avoir culminé à 3900 fin 2015, date à laquelle ont débuté les plans de licenciement.
Ned Segal a développé ce sujet en précisant que les recrutements se feront sur les axes suivants : la plateforme (développeurs), l’audience et l’engagement (marketing, product management), et les revenus (métiers commerciaux, business development).
Par comparaison, et pour remettre ces chiffres en perspective, Alphabet, la holding contenant les activités de différentes activités de Google, a embauché 5000 personnes – soit plus que l’effectif total de Twitter – uniquement le trimestre dernier…
Néanmoins, malgré ce décalage d’échelle, le retour de Twitter à la profitabilité durable ne peut qu’être bénéfique au marché du digital où la domination de Facebook et Google est écrasante.
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