Je publiais en juillet dernier ce billet constatant la croissance toujours solide de l’adoption des Adblockers parmi les internautes. La tendance est confirmée en France par la récente étude du SRI (syndicat des régies internet), qui dans sa dernière restitution, souligne l’imposante part d’utilisation de ces logiciels en France : 1 Internaute sur 3. L’IAB nous donne une répartition par tranche d’âge permettant de constater que 55% des 16-24 ans et 45% des 25-34 ans ont installé un bloqueur de publicités sur leur ordinateur. C’est énorme.
Pour autant, la situation dans notre Héxagone est bien différente de celle observée récemment chez nos voisins d’outre-Rhin. En effet, en Allemagne, une étude eMarketer met en lumière un certain recul de l’utilisation des AdBlockers. Pour la première fois depuis l’arrivée sur le marché des bloqueurs de publicité, leur adoption a chuté pendant une année complète.
C’est ce que révèle une étude eMarketer de mars 2017, observant une chute de l’adoption des AdBlockers de 21,5% en février 2015, à 17% au quatrième trimestre 2016, et ce après quatre trimestres de baisse consécutive.
Finis les AdBlockers ? Rien n’est moins sûr, en particulier en France, pays qui a fait de sa capacité à détourner les lois et les pratiques raisonnées (raisonnables ?) sur Internet. Le modèle à suivre est peut-être celui du secteur de la musique où la simplification de l’offre et des moyens d’accès a sérieusement endigué le piratage.
Il est aujourd’hui plus pratique d’écouter de la musique en payant 10 euros par mois un abonnement à un service de streaming. Certes. Reste que la publicité sur Internet est diffusée sur une variété de médias tellement grande qu’il est difficile de proposer une offre consolidée, la licence globale étant aujourd’hui un débat d’un autre temps. Bien malin sera celui qui peut affirmer que la presse en ligne commence à voir le bout du tunnel…
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